Prendre la fuite ou se mettre à l’abri ?

Comme la plupart des militants, je suis convaincue que notre action en a vu d'autres au cours de sa longue histoire et que le pluralisme en politique est bien le fondement de l’action du Mouvement Démocrate et en assure sa cohérence

Je "les" regarde partir et je m'interroge ....Cela me fait penser à cet enfant qui joue dans sa famille aux cubes. Il veut construire un château avec ses cubes. Assis calmement sur le sol, il empile les cubes. Un tombe, puis un autre, il le rattrape. Remonte et remonte les cubes. Il essaie encore mais les cubes tombent plusieurs fois…finalement de ses mains et de rage, il balaye tout et détruit le château déjà bien avancé ! Tapant du pied. Il s’en va et crie : « Ce n’est pas de ma faute ! vous ne m’avez pas aidé ! » S’adressant ainsi à ceux qui, à côté de lui, enfants et parents auraient pu l’ aider... s’il l’avait demandé … Il a détruit son château, son rêve…et peut-être plus !

Ainsi, dans notre monde les fuites deviennent plus faciles ! Que l'action, l'effort, la construction ....?

Puisque des systèmes injustes engendrent par nature des opposants, et qu’ils ont bien du mal à garder la haute main sur un grand nombre de domaines, les fuites de masse des uns et des autres les rendent délicieusement vulnérables à ceux qui cherchent à les neutraliser !

On ressent de l’injustice ? Fuir ! On ne trouve pas sa place ? Fuir ! On voudrait le succès ? ...

On ressent comme un sentiment d’injustice !

Parfois, nous avons épuisé toutes les ressources du dialogue, ou nous sommes arrivés au bout des nôtres. Ou nous sommes murés dans notre EGO ...

Plus envie ou ne plus savoir parler, ni concilier. Seulement se plaindre, ou contester !

Et, souvent en parallèle, une angoisse. Celle d’être en danger. De perdre pied ! De ne plus être reconnu ?

Face à un processus

Il arrive que notre "salut" ne réside que dans la fuite !

Parce que la culpabilité est omniprésente, parce que nous ne savons pas dénouer les problèmes autrement, il faut s’en extirper !

Ainsi pense-t-on assurer son propre salut. On se croit Héroïque !

Non, il n’y aurait pas a priori de lâcheté dans cet « abandon de poste .... »

Si tant est que l’ennemi est bien identifié !

Au contraire, il faut souvent une grande force pour se retrouver ou chercher et apprendre de nouveaux chemins de liberté ou d’engagements nouveaux !

Nous ne sommes pas condamnés à « sauver les autres », nous ne sommes soumis qu’à la cruelle nécessité de nous mettre, nous, à l’abri quand on ne réussit pas !

Découvrir d’autres lieux, d’autres sphères, c’est retrouver sa part de rêve et oublier ses propres incapacités ! On peut se dire que « fuir, c’est de la sagesse. et on part en claquant fortement la porte. Que cela se sache !

La difficulté, pour chacun d’entre nous, réside dans le fait que, étant attaqué, nous ressentons un tel sentiment d’injustice que nous voudrions nous justifier, obtenir la reconnaissance de notre incapacité par l’autre.

Or, il ne faut pas se tromper : Cette démarche est inutile lorsque le conflit est « asymétrique ». Nous n’aurons jamais raison. Il faut d’abord savoir où l’on se situe soi-même, ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas. et quand on a que son ego en réponse, alors on s'en va !

Quelles étaient nos attentes ? Formulées ou non ? Et agir en fonction de cela ! Alors, nous pouvons penser à retrouver un autre chemin. Le nôtre.

Fuir ! Prendre la fuite ou se mettre à l’abri ? ~~Je "les" regarde partir ! D'autres les remplaceront.

Comme la plupart des militants, je suis convaincue que notre action s'appuie sur ce grand mouvement démocrate en France qui en a vu d'autres au cours de sa longue histoire et qui mérite que chacune et chacun se mobilise. Je déplore personnellement que quelques individualités ne se retrouvent pas derrière François Bayrou alors même que le pluralisme en politique est bien le fondement de l’action du Mouvement Démocrate et en assure sa cohérence