Une famille est une communauté de personnes réunis par des liens de parenté existant dans toutes les sociétés humaines, selon l'anthropologue Claude Lévi-Strauss.
Famille: je t'aime.
Une famille est dotée d'un nom, d'un domicile, et crée entre ses membres une obligation de solidarité morale venant d'une "obligation" matérielle (notamment entre époux, d’une part, et entre parents et enfants, d’autre part) créé par un lien légal- mariage civil et/ou religieux-adoption-censée les protéger et favoriser leur développement social, physique et affectif. Si cette notion est universelle, le nombre de personnes qu'elle inclut ou la solidarité accordée est variable, c'est même une des notions centrales de notre culture. Il en découle bien évidement de grandes différences par exemple dans le droit de chaque pays, dans la transmission du patrimoine ou de la religion mais une famille, c'est ça d'abord, des liens naturels régis par des lois morales qui la protègent.
Une famille...C'est tout ça !
« Le projet de loi de bioéthique est prêt. Il autorise le recours à la PMA pour toutes les femmes » Cf. PM 12/06/2019
Pas de surprises à la suite de cette annonce du PM du gouvernement puisque c'était annoncé dans le programme de Monsieur Emmanuel Macron devenu Président de la République Française. C'est malheureux. Mais Le Président a voulu faire plaisir à sa gauche « à défaut de faire du social on fait du sociétal » ! C’est son choix pour améliorer un électorat bien faible malgré sa légitimité.
Avant de me faire lyncher, je donne mon avis au droit que j’ai de ma liberté d’expression et de mes convictions. Le débat fait partie du droit républicain, débattons !
Mon argument de fond se résume ainsi : il faut rendre « égales » en droit toutes les femmes mais pas pour les enfants à naître ? C'est ce que j'en déduis de ce projet ! Quelle responabilité !
La légalisation de la PMA pour toutes les femmes me pose en particulier cinq problèmes majeurs que d’aucuns qualifieront « d’obstacles éthiques majeurs » qui ne peuvent étonner personne qui me connaisse !
- L’intérêt supérieur de l’enfant exige une référence paternelle-pas qu’un spermatozoïde ;
- Le projet parental doit être prépondérant, les enfants ont déjà assez à subir des aléas de la vie ;
- Le risque de marchandisation du corps humain puis sa généralisation arrivent puisque une nouvelle porte sera ouverte avec cette légalisation ;
- La transformation de la mission de la médecine sera évidente.
- La sécurité sociale- et pas que- va supporter le poids financier de ces actes médicaux sur des personnes non malades. Est-elle faite pour cela ?
Comment va-t-on justifier le droit de faire naître un enfant sans père, sans histoire, avec un seul patrimoine génétique à découvrir au seul argument que toutes les femmes sont égales en droit ?
Faut-il en rajouter ? Combien de femmes seules avec enfants pour diverses raisons (veuvage, abandon, divorce...) et bientôt combien de plus vont ""d’office""" devenir des femmes seules... ?
Chemins de réflexions....
Comme cela fait mal d’en être arrivés là pour des personnes ayant vécu à mon époque et une histoire identique...et de bien combien d'autres sans doute qui ont fait des choix moraux basés ou non sur leur religion.Car non seulement j'ai vécu -moi-même par mes choix de vie avec une grande famille, mais j'ai aussi grandi dans une famille nombreuse : il m'en est resté de nombreux souvenirs joyeux, festifs et agréables malgré quelques embarras inévitables mais surtout j'ai acquis le sens des valeurs, du partage, de la place de l'autre avec ses différences. Et j'ai appris à se sentir RESPONSABLE, notamment de soi mais aussi des autres puisqu'on a eu des frères et sœurs, des parents, des grands-parents.
Ces valeurs vont souvent de pair avec l'idée que les enfants et les parents sont plus dans "l'être" que dans "l'avoir" ou "le paraître". Cet état d'esprit est toujours valorisé et perçu comme une qualité propre à la famille ...nombreuse, contrairement à ceux qui ne vivent que pour avoir un enfant-objet pour combler une différence.
Une famille c'est de l'amour, certes, mais aussi des valeurs !
Des valeurs, avant toute chose !
Quel enjeu pour notre société ?
Le partage, la solidarité, l'entraide, et surtout le respect de la vie. Vécues au quotidien ces valeurs de génération en génération ont été acquises au sein de ces familles nombreuses "d'après-guerre". Elles représentent encore plus de 18 % des familles avec enfants en France avec ou sans religion, de nos jours.
Tous nés d'un père et d'une mère, ces adultes devenus, issus de familles ont encore des choses à dire -sans surprise- au moment des débats sociétaux, accepteront-ils des naissances d'enfants sans père, une déstructuration de la famille se fera-t-elle, au cours de l'été ?
Dites-moi tout !